Les sociétés de musique

Fosses rayonne par ses musiques !

Les sociétés de musique donnent des concerts un peu partout : dans leur local, surtout pour leurs membres – pour leur banquet annuel ou pour fêter Sainte-Cécile – mais aussi sur les différentes places de la ville, Briqueterie, Quatre-Bras, Lège et occasionnellement place du Marché. Elles participent à divers cortèges, comme celui de la Laetare en 1866. Elles animent les kermesses des quartiers et hameaux (Bambois, Saint-Roch, …). Elles répondent aux invitations des communes voisines. Le rythme est soutenu. Ainsi le 7 août 1932, l’Harmonie donne un concert à Ermeton dans l’après-midi, et un autre, à Mettet, en soirée. Parfois, la destination est plus lointaine, comme Bruxelles, en 1862.

Le festival oublié

En 1857, pour la fête de Fosses, le Conseil communal donne, « un festival auquel seront invitées les sociétés d’harmonie, de fanfares et de chant d’ensemble ». En 1860, « considérant que [la Philharmonique] se compose de membres appartenant principalement à la classe ouvrière, qu’elle se trouve sans ressources », la Commune et la province subsidient le Festival. Aujourd’hui oubliée, ce Festival devient sans doute annuel, durant quelques décennies. La Commune, la Jeunesse et la Philharmonique sont, tour à tour, à la manœuvre. C’est là un des moyens de politique sociale des libéraux du 19ème siècle : les indigents et classes ouvrières ont ainsi accès à la culture musicale.

Musique : c’est la crise !

Le krach boursier de 1929 se transforme en crise financière puis économique. En Belgique, les faillites se multiplient. Le chômage augmente. Les salaires diminuent.

En 1932, le « Messager de Fosses », alors journal catholique conservateur, recommande, si non l’annulation des fêtes communales, en tout cas, une limitation des dépenses, afin de tenir compte des difficultés économiques et sociales. A cette fin, le journal écrit : « […] aux fêtes communales de Fosses, on nous inonde volontiers de quatre ou cinq concerts qui grèvent fortement les budgets. Ne pourrait-on se contenter des deux sociétés locales qui peuvent satisfaire à ces exigences. […] ».

Les crises ciblent toujours la culture !